En 1988, le premier président arménien Lévon Der
Bedrosyan dans un article "Guerre et Paix" sollici-
tait les membres du gouvernement et les instances
politiques et militaires du pays ainsi que les autori-
tés de l'Artsakh (Nagorny/Haut Karabagh, ndlr) pour un processus de négociations
avec l'Azerbaïdjan, convenable à la fois pour les
Arméniens et les Artsakhiotes.
Robert Kotcharyan, Serge Sarkissyan et Samvel Baba-
yan qui aspiraient au pouvoir se sont opposés au processus forcant L.Der Bedrosyan à démissionner
sous la menace d'un coup d'Etat militaire, l'accusant
de l'intention de livrer l'Artsakh. C'était le 8 janvier
1998.
L'année suivante, un événement a empêché une
entente se faire pour plusieurs années faute d'un
négociateur representatif. En effet Garen Demir-
jiyan , ancien dirigeant communiste et président
du Parlement d'alors et Haidar Aliev (le père de
l'actuel president azéri), issus tous les deux du
serail (le Kremlin), utilisant un logiciel commun,
auraient pu trouver une voie de négociation. Mais
l'intrusion d'un groupe d'hommes armés dans
l'enceinte du Parlement arménien, en octobre 1999,
se concluait par un bain de sang et Garen Demirjian
était parmi les victimes.
Sous l'influence des Etats-Unis et suite à la diploma-
tie du football une tentative de relation avait égale-
ment échoué.
Aujourd'hui le paysage géopolitique est sombre pour l'Arménie ayant une position de perdant et une
solution pro-arménienne semble difficile à réaliser.
Rien que suite au dernier conflit dont le bilan est
de 5,000 pertes humaines et autant de blessés, l'es-
poir d'une vie sera une lutte pour la survie ou une
résistance à la mort dans un pays enclavé.
L'héritage des Kotcharyan et Sarkissyan est une
Arménie exsangue, ruinée par la corruption et
nourrie par un faux patriotisme opérant contre la
structure de l'Etat.
P.S. A 2 jours de la rencontre à Moscou entre
les représentants armenien et turc, Ankara pourrait
annuler le processus en raison des événements du
Kazakhstan. L'Armenie était la seule entrave de la
Route de la soie mais une présence militaire russe
accrue au Kazakhstan , pourrait chambouuler les plans de la Turquie qui demanderait un report afin
d'élaborer une politique en fonction de la situation.
Zaven Gudsuz zaven471@hotmail.com
Zaven Gudsuz est diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France.
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La nouvelle route de la soie
C'est un chantier titanesque. L'Europe, la Chine et les pays d'Asie centrale sont engagés dans la construction d'un nouvel axe commercial majeur. La nouvelle route de la soie pourrait redistribuer les cartes, à l'heure où la mondialisation de l'économie fait pencher la balance vers l'Est. Plusieurs tronçons ont déjà été transformés en autoroute.
La partie chinoise de cette route sera constituée des passages par Lianyungang, dans la province du Jiangsu, et Xi'an, dans la province du Shaanxi, et par la région autonome ouïghoure du Xinjiang.
Cette route pourrait alors rejoindre l'Europe en passant par le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Turkménistan, l'Iran et la Turquie. Côté chinois, on achève le Xinsilu, une quatre-voies de 5 000 km qui relie la mer Jaune aux monts Tian. L'axe a pour but de délester la route maritime, par laquelle transitent des millions de conteneurs par an.
Deux autres routes sont envisagées pour rejoindre l'Europe : une passant par le Kazakhstan et la Russie, et l'autre traversant le Kazakhstan via la mer Caspienne. Les travaux ne sont pas financés par l'Union européenne, qui n'apporte aucune aide logistique. Les bailleurs sont la Banque européenne de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque islamique de développement.
Cette route permettra notamment de faciliter le commerce entre la Chine populaire et les pays d'Asie centrale, dont les échanges s'élevaient à 25,2 milliards de dollars américains en 2008.
Une liaison ferroviaire allant de la région autonome ouïghoure à l'Iran et desservant le Tadjikistan, le Kirghizistan et l'Afghanistan est également envisagée17.
La route du sud, via la Turquie et l'Iran, est pour l'instant délaissée en raison des sanctions de l'ONU imposées à l'Iran. Ce pays est par ailleurs en conflit avec ses voisins sur le partage des eaux de la mer Caspienne.
source : wikipedia